
Les citoyens Canadiens s’alimentent plus mal que les citoyens des États-Unis selon les premières données de l’étude menée sur les habitudes alimentaires canadienne menée par l’université Laval. Selon le Professeur Michel Lucas en charge de l’étude, le problème principal est que les Canadiens délaissent les légumes et les grains entiers. Une des conclusions est que les produits transformés sont davantage consommés que les produits frais. Il rappelle également que les consommateurs ne sont pas tous égaux en ce qui concerne l’orientation alimentaire. Le pouvoir d’achat et la sensibilisation à la nutrition est un enjeu.
Economie de temps et d’argent
La plupart des Canadiens qui mènent une vie active font leurs courses alimentaires dans les grandes enseignes. Les marchés publiques, comme le marché Jean Talon à Montréal, reste le privilège de ceux qui ont le temps de prendre leur temps. Les consommateurs se tournent vers la nourriture transformée en partie par souci de gain de temps. Dans une journée rythmée par la vie familiale et le travail, préparer un repas relève d’une corvée supplémentaire. Le repas doivent être efficaces.
Mais l’alimentation n’est pas seulement une question de goûts, c’est aussi une question de coûts. Dans les épiceries le moins cher est aussi le moins bon pour la santé dans beaucoup de cas.
Selon Sonia Pomerleau, diététicienne et professeure à l’université Laval, il faut remettre l’alimentation au centre de nos préoccupations par l’apprentissage scolaire :
« Imaginons que des cours d’alimentation soient donnés à l’école, cela sensibiliserait non seulement les enfants mais aussi leur famille. Un enfant qui rentre de l’école et demande à ses parents d’essayer ce qu’il a vu en cours stimulera toute la famille. »
Sonia Pomerleau
Ne pas diaboliser
Sonia Pomerleau dit que les produits transformés ne sont pas tous mauvais pour la santé. Certains produits sont à favoriser plutôt que d’autres en fonction de leurs valeurs nutritionnelles et de leurs compositions. Ce qui est important c’est de choisir des produits qui ce rapproche le plus possible de ce que l’on peux réaliser chez sois.
Elle mentionne que consommer des produits transformés avec une composition floue devient dangereux lorsque nous en mangeons en grande quantité. Madame Pomerleau insiste néanmoins sur le fait que ces produits sont moins intéressants sur le plan nutritionnel.
Des habitudes à changées
Les consommateurs peuvent changés leurs habitudes alimentaires facilement : choisir des légumes frais plutôt que congelés ou manger moins de viande pour en consommer de meilleure qualité.
De plus, Santé Canada incite les entreprises à étiqueter leurs produits transformés d’ici 2026 avec une petite loupe visible sur l’emballage si leur produit possède beaucoup de gras saturés, de sucre et de sodium. Un dispositif semblable au nutri-score européen. Un élément qui devrait dissuader les consommateurs de consommés des produits qui pourrait nuire a leur santé.
Une initiative qui a un double objectif : pousser l’industrie alimentaire à améliorer la composition de ses produits et aider les consommateurs à mieux s’alimenter.